Le développement récent des infrastructures tout au long de l’AMP de Kapatchez, fait l'objet de tensions et de différends entre les différentes communautés et les promoteurs de projet d’une part et entre les communautés et les autorités locales d’autre part. Ces différends peuvent naitre suite à la non prise en compte d’un certains nombres d’impacts sur l’écosystème côtier lors de l’implémentation de ces projets. Ce qui pourrait si rien n’est fait, entrainer des dégâts environnementaux et sociaux considérables.
C’est justement pour éviter de telles situations, que Guinée Ecologie à travers le projet PRISE II a initié cette activité de sensibilisation et de formation des communautés de l’AMP à la négociation pour la durabilité pour une prise en compte effective des impacts des projets de développement sur la zone côtière.
Durant deux jours (29 au 30 novembre 2021), des techniques et outils de la négociation ont été développés par les facilitateurs avec les représentants des communes et des services administratifs déconcentrés. L’accent a été mis sur la démarche participative permettant ainsi des échanges très productifs et aux participants de s’approprier de la stratégie de sensibilisation leurs permettant de faire face aux conflits. En effet, les participants se sont réjouis de la tenue de cette formation. « Nous sortons de cette formation avec beaucoup de connaissances et surtout en ce qui concerne les méthodes de négociation dans les différentes communautés. Nous avons compris aussi la portée de ce projet qui vise la réduction des impacts des infrastructures dans le delta de Kapatchez. » a expliqué Mohamed Lamine Bangoura, participant venu de la commune rurale de Mankountan.
Au cours de la formation les bénéficiaires ont été soumis à des travaux pratiques sur des cas de conflit pour expérimenter le processus de négociation à travers notamment ces étapes. Une stratégie qui a d’ailleurs permis à ces participants de s’approprier des outils de la négociation. « Vous avez vu comment nous avons travaillé, je suis très content de suivre cette formation. Nous avons eu des travaux de groupe, des exercices sur comment résoudre un conflit entre les communautés et les sociétés ou encore entre les communautés elles même et ainsi qu’avec l’Etat. Nous avons très bien compris. Chaque groupe a pu proposer des méthode » S’est réjoui Mohamed Lamine Bangoura.
Pour l’application et la multiplication des actions sur le terrain après cette formation, ces acteurs locaux disent être disposé à s’employer « nous allons nous battre pour mener des actions sur le terrain, nous souhaitons que ce type de formation puisse se multiplier pour nous et surtout, je demande à la jeunesse d’accepter de se former » ajoute Mohamed Keita responsable adjoint du service environnement de la sous-préfecture de Kamsar.
Ils étaient au total, 10 acteurs locaux venus des quatre (4) localités cible du projet (Mankountan, Tougnifily, Bintimodia et Kamsar) ayant pris part à cette séance de renforcement des capacités qui s’est tenue à la commune rurale de kamsar.
Il faut dire que, durant ces deux jours d’échange, les participants ont montré leur volonté de mettre en œuvre les différentes méthodes apprises sur le terrain.
Aliou DIALLO
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